LES FRUITS DE MON IMAGINATION

On lui dit qu’elle parle aux tomates. Pas de quoi en rougir !

Christel JEANNE aime les fruits et les légumes. Non seulement par appétit, mais aussi parce qu’ils l’inspirent. Parfum, texture, couleur, forme : tout en eux stimule son imagination. En arpentant les marchés, elle se laisse interpeller par ces gueules insolites, des tubercules tordus, des cucurbitacées improbables, des spécimens exotiques qu’elle convoque dans sa poésie visuelle. A la manière d’un enfant qui donnerait un visage aux nuages, elle les met en scène et leur donne une nouvelle âme, ajoutant du vivant au vivant. A travers la série «Les Fruits de mon imagination», Christel JEANNE cultive une vision décalée qui révèle la noblesse de l’univers végétal et invite à rêver autrement le contenu de nos assiettes.

A chacun d’y voir la créature qu’il imagine dans ces tomates, oranges, citrons et autres douces variations de la nature. 

Les Fruits de mon Imagination # 1

Pareidolie de fruits et légumes.

Pour cette première série j’ai sélectionné des fruits et légumes pour créer des animaux.

Soit l’animal était déjà incarné par le fruit ou légume, soit je l’inventais de toute pièce.

Les Fruits de mon Imagination # 2

Sur cette seconde série c’était avant tout une rencontre avec le fruit ou légume, l’animal ou la gueule me sautait aux yeux telle une pareidolie.

Le règne des fruits

Cette dernière série a été motivée par mon métier de photoreporter pour le magazine Point de Vue. Pour la petite histoire, je devais photographier Thierry Ardisson lors de la parution de son livre « Les fantômes des Tuileries » où il raconte l’histoire de ces cinq petits dauphins qui n’ont jamais régné. Je pars à la recherche de couronnes dans Paris pour faire une mise en scène avec lui, je privilégiais les magasins de locations de costumes et de farces et attrapes. J’en ai trouvé quelques une et notamment une petite qui a déclenché l’idée de couvrir les fruits et légumes. Je n’ai pas fait de photo de Thierry Ardisson avec les couronnes car le journaliste n’était pas trop pour, mais à la fin de la prise de vue, au moment de remballer mon matériel j’ai quand même sorti la petite couronne pour lui raconter l’histoire mais je n’ai même pas eu le temps qu’il l’avait déjà posé sur une de ses étagères ! Contente de ce cadeau et à la fois stressée de ne pas retrouver le même modèle pour ma nouvelle série, je suis immédiatement partie à la recherche de ce spécimen le lendemain et heureusement sa jumelle m’attendait…